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20 octobre 2017 5 20 /10 /octobre /2017 16:39

Nuée de passereaux

dans l'arcade de la toiture

feuilles du sorbier

recroquevillées

sur le chemin creux

la bise fouette

nos visages

l'automne

s'est glissé

avec discrétion

dans nos coeurs

Automne à Jaman
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20 octobre 2017 5 20 /10 /octobre /2017 16:32

 

L’atelier Grand  à Sierre, et son fondateur Jean-Marie Grand,  graphiste et «véritable artiste des arts appliqués», ont exposé en 2017 leurs  créations à la Médiathèque de Sion. Une collection d’affiches hors du commun à découvrir, qui relatent tout un parcours contemporain de ce secteur très prisé.

 

Jean-Marie Grand est connu comme le loup blanc dans le monde du graphisme valaisan.  Il travaille, crée, innove dans cet univers bien spécifique depuis plus de trois décennies.

Une exposition d’affiches qui  est consacrée  aux travaux de son Atelier, à la Médiathèque de Sion, relatant les grandes étapes d’un parcours professionnel et artistique hors normes. Parallèlement un livre est sorti de presse aux éditions Monographic de Sierre, avec de nombreuses reproductions en quadrichromie, et également des pages qui racontent son itinéraire si riche et polyvalent.

 

Un parcours atypique

Après avoir débuté sa formation avec une licence HEC à Lausanne Jean-Marie Grand conduira une thèse de doctorat intitulée «L’affiche, un cadre analytique».

En 1983 il se lance corps et âme dans le graphisme, marketing, publicité, un atelier qui deviendra Atelier Grand et Partenaires SA en 2013.

La communication, l’affiche, le graphisme, le visuel en général, ont pris une importance de plus en plus grande au cours de ces dernières décennies : «il y a 30 ans le secteur graphique était en plein développement, tout était à faire, nous avons connu une époque foisonnante, actuellement nous connaissons une certaine stabilisation du secteur.… » nous dit Jean-Marie Grand. «L’art graphique fait partie des arts appliqués qui consistent à développer une esthétique visuelle qui a pour but de faire de la publicité….une démarche complexe et captivante en même temps  qui occupe six collaborateurs dans notre Atelier».

 L’entreprise a occupé a au cours des années plus de vingt collaborateurs dont Bernard Moix, Chab Lathion,  Jean-Claude Warmbrodt et bien d’autres. Aujourd’hui une nouvelle génération a pris la relève. L’exposition de la Médiathèque met en relief toute cette évolution et les travaux de l’Atelier Grand  Partenaires qui est un leader cantonal et romand dans le domaine.

A noter  qu’il a réalisé au cours de sa carrière des centaines d’affiches, 800 d’entre elles se trouvent aux archives de la Médiathèque Valais de créations graphiques. D’où viennent toutes ces idées, cette prolifération d’inédits, d’innovations, de nouveautés constantes qui collent à l’actualité? «Des idées individuelles et un grand travail d’équipe, qui résulte de l’imagination, l’esprit de création et le partage. »

 

Jean-Marie grand, le "père" des graphistes valaisans
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18 octobre 2017 3 18 /10 /octobre /2017 17:52

Cécile Giovannini et les arts visuels, la peinture, l’illustration, la bande dessinée… une histoire de passion, d’osmose, de vocation même, ses parents ont l’âme créatrice.
Le geste artistique, elle le porte en elle-même comme une respiration profonde, en accord avec le monde qui l’entoure, mais aussi avec son univers imaginaire et onirique pour, dans les formes, les couleurs, les rythmes intérieurs, construire des histoires et des cosmos qui lui sont propres.
« J’ai suivi une formation de 5 ans à l’Epac, à Saxon. J’y ai étudié la narration, la peinture et le dessin académique. Après mes études j’ai eu la chance d’être rappelée par la directrice pour donner des cours d’illustration à l’Epac, une expérience enrichissante. »

Cécile Giovannini débute sa carrière évidemment par des travaux personnels  mais également en s’engageant et s’intégrant pleinement dans le collectif.
Un Prix vient la récompenser et la motiver fortement en 2013, le prix jeunes Artistes suisses- Visarte.
«J’ai eu la chance de travailler dans des domaines de l’art très différents, souvent pour des musiciens et j’aime beaucoup ça, le visuel et la musique sont très complémentaires. Le premier à m’avoir fait confiance a été Disiz LA Peste, rappeur français qui fait carrière depuis 15 ans maintenant.. S’en sont suivies des collaborations avec les groupes Grand Pianoramax et Yellow Teeth  ou avec la créatrice de bijoux Baies d’Erelle…»
«Mon  travail, qu’il soit pictural, bande dessinée, ou graphique, parle de l’humain. L’esprit humain me fascine , ce qu’il cache, ses forces,ses failles. »
Cécile Giovannini affectionne aussi le portrait: «Un artiste contemporain que j’admire beaucoup, Andrzej Bed Narczyk m’ a dit une fois que mon travail était du «Réalisme mental», j’aime cette définition. »

 

La féminité

La féminité est chez Cécile Giovannini un thème récurrent, non pas dans sa technique ou son style, mais dans son symbole. «L’art me permet de me mieux me comprendre moi-même aussi, en tant que fille, en tant que femme.»

Imagination

Si on devait lui attribuer des influences et inspirations d’artistes majeurs, la critique a parlé de Henri Rousseau et de ses couleurs vives, de ses compositions franches. De Hopper avec son approche particulière de la temporalité, et même de Michel-Ange pour ses mises en scène, ses architectures, ses constructions magiques. On y découvre des personnages vifs, aux contours très précisément dessinés, avec cette pureté et cette distance à la fois, qui disent un monde qui nous interpelle et nous parle avec un verbe fort. Sa technique: la peinture à l’acrylique qui permet une expressivité et des modes de langages très hétérogènes. Ses principales influences proviennent tant du cinéma.

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18 octobre 2017 3 18 /10 /octobre /2017 17:49

L’esprit de la nature souffle sur les dessins

de Gabriella Sulyok

 

Des mouvements d’air qui jouent avec la lumière, des forces de la nature qui s’expriment en lignes, formes et nuances colorées, des arbres qui s’élèvent vers le ciel dans leur verticalité, Gabriella Sulyok  a exposé   à l'automne 2017 à la galerie Graziosa Giger à Loèche.

D’origine hongroise l’artiste qui montre  pour la première fois en Valais ses dessins et autres diverses œuvres a suivi des cours classiques  aux Beaux-arts,  puis une formation à la Haute Ecole de théâtre et de filmographie de Budapest.

Ses créations filmographiques ont surtout trait à la scène artistique hongroise , et elle  nous parle aussi de l’histoire des costumes nationaux de plusieurs pays.. Gabriella Sulyok a également travaillé  durant cinq ans dans un Musée archéologique irakien  à Bagdad où elle a étudié, analysé, comparé les différentes civiliiations babylonniennes, sumériennes et assyriennes.

Ses travaux sont d’une extrême finesse et pureté, avec un touché très sensible, , en utilisant le graphite, la craie, sur divers supports dont le papier. La nature dont elle s’inspire est fréquemment personnifiée, sublimée, idéalisée, sombre et sauvage, pure et menaçante aussi. Un souffle spiritue  habite les éléments, les phénomènes météorologiques nous conduisent dans des territoires tourmentés, lumineux, chaotiques. Des tons brun, chamoisés, d’écorce plus rouge, beige, blanc cassé,  bleu opalescent ou d’outremer, traversent les cieux, les vagues, les rivières ruisselantes.

 Gabriella Sulyok en Valais, chez Graziosa Giger à loèche
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18 octobre 2017 3 18 /10 /octobre /2017 17:45

Un binôme original, photos artistiques et meubles d’art, la galerie Les Dilettantes à Sion a présenté récemment    les œuvres  de Marie Cecile Thijs et le travail de Projet Hidalgo.

 

Marie Cecile Thijs est une artiste néerlandaise dont le travail allie avec  subtilité et ingéniosité l’influence des Maîtres anciens hollandais avec une touche contemporaine. Ses portraits sont des natures mortes et ses natures mortes deviennent des portraits. Les objets se distancient, de leur fonction, du temps et de l'espace. La réalité n’est pas toujours là où l’on croit la voir et pourtant, ce qui importe à l’artiste c’est qu’elle soit bien présente dans l’impression finale.

 

« Mon but lorsque les personnes regardent mes œuvres est de les persuader que tout cela est bien réel et existe. » MC Thijs

 

Le travail de Marie Cecile Thijs a été exposé aussi bien en Europe, en Asie qu'aux Etats-Unis et ses œuvres se retrouvent chez les plus grands collectionneurs et musées, du Rijksmuseum au Musée des Arts Photographiques de San Diego. L'artiste a également publié plusieurs livres dont les plus récents : Characters en 2013 et Food Portraits en 2015.

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Le Projet Hidalgo, installé en Valais,  pratique pour sa part « la  mise en volume d'idées. »  C'est après leur diplôme en 2010 à l'École cantonale d'art de Lausanne en design industriel qu'Enrique, Geoffroy et Ambroise, menuisier-ébéniste, se groupent  et créent Projet Hidalgo. Des pièces uniques ou en série, pour le domaine privé et public sortent de leur atelier,

Projet Hidalgo a entre autres travaillé avec le Musé de Bagnes, Prim’vin en 2017, ou la Foire du Valais en 2016.

Pour cette exposition est présenté une série de mobiliers monolithiques associant le vieux bois et la couleur, dans la continuité de la gamme Monolithes réalisée en 2012.

 

 

 

 

 

 Marie Cecile Thijs et le travail de Projet Hidalgo à Sion
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18 octobre 2017 3 18 /10 /octobre /2017 17:38

 

Les œuvres d'Antonie Burger ont été exposée cet automne  à la Fondation Valette à Ardon

Des gravures inédites, fines et expressives, des huiles qui nous dévoilent des personnages tourmentés, fantomatiques, en errance, la Fondation Valette nous a  proposé une exposition  exceptionnelle de l’œuvre d’Antonie Burger : cet artiste hollandais installé dans la  région sierroise durant quatre décennies est « un peintre d’une grande authenticité, avec une profondeur, un pouvoir de création et un souffle intérieur remarquable » nous disent Michel Buchs, plasticien et artiste peintre, et Ana Keim, qui sont les organisateurs de cette exposition.

Une cinquantaine de pièces sont à découvrir, « des gravures qui n’ont encore jamais été montrées, des huiles de la période hollandaise, des tableaux des dernières années, cette première rétrospective est importante pour la mise en valeur des réalisations de ce  peintre, qui « compte » dans l’histoire artistique valaisanne ». Il s’agit comme le souligne Michel Buchs « de faire perdurer l’œuvre de Antonie Burger et nous avons également  l’objectif de publier un ouvrage rassemblant spécifiquement ses gravures récentes. »  Les tableaux ont été prêtés par des collectionneurs privés et les proches de l’artiste :Antonie burger,  un personnage d’une grande présence, peu bavard mais expressif et au caractère bien trempé. Sur une photo , un visiteur lui demande que signifie son regard curieux, narquois et pourquoi les silhouettes de ses personnages peints  ont toujours la tête penchée vers le bas il répond » « c’est pour mieux voir s’il y a un point rouge … »  Qui dit que le tableau a été vendu…» L’itinéraire de l’artiste hollandais nous présente un univers poétique, envoûtant et inquiétant à la fois, mêlé de mélancolie et d’une certaine forme de nostalgie, des êtres éthérés, dont les âmes flottent dans des espaces clairs-obscurs traversés d’énergie.

Antonie Burger , un artiste venu d'ailleurs mais qui a laissé son empriente en Valais
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18 octobre 2017 3 18 /10 /octobre /2017 17:34

 

 

 

 

 

 

“J’ai découvert la magie du digital lors de mes études”

 

 

Louisa Gagliardi , une artiste sédunoise qui est devenue internationale , une vraie représentante de la génération Y.

 

 

 

 

L’art évolue avec la technologie, les supports se modifient, l’imagination trouve des espaces insoupçonnés, la preuve vivante avec la sédunoise Louisa Gagliardi qui connaît depuis quelques années une aura internationale.

L’artiste réalise ses œuvres sur Photoshop, un moyen riche de mille possibles, avec un éventail de diversités créatrices insondable. New York, Bruxelles, Berlin,,, elle a visité et exposé dans de nombreuses capitales, traçant sa route avec détermination et déjà une belle maturité, une vraie représentante de la génération Y.

 

Comment est née votre « vocation » artistique et quel cursus avez-vous suivi depuis votre enfance?

 

Aussi loin que je peux me souvenir, j’ai toujours été bricoleuse, et par chance, mon environnement était favorable. Ma mère étant artiste, mon père architecte, ma marraine historienne de l’art, ma tante fleuriste, il y’avait toujours de quoi faire.  Ma curiosité artistique fut également nourrie par ces derniers, on parlait beaucoup d’art, d’architecture et de mode à la maison, ainsi que pendant nos voyages, les musées et autres lieux culturels étant toujours au programme. Il y avait peu de doute: je voulais suivre une carrière artistique. J’ai donc fait un cursus Arts Visuels au collège de la Planta et suis ensuite allée à l’ECAL (Ecole cantonale d’art de Lausanne) pour un bachelor en design graphique. Pendant mes études j’ai été très attirée par l’illustration, qui a pu être développée pendant mes premières années après l’école, ce qui m’a amené aujourd’hui à ma carrière d’artiste.

 

Quelles techniques utilisez-vous dans votre travail et quels supports vous conviennent le mieux?

 

Durant mes études, j’ai découvert la magie du digital. Si j’utilisais beaucoup mes mains jusque-là, l’ordinateur et les nombreux programmes à disposition m’ont passionné et donné une liberté infinie pour mes projets. Si j’interviens encore manuellement sur certains de mes tableaux, l’ordinateur est définitivement mon meilleur ami.

 

Votre parcours international a -t-il des incidences directes sur votre processus de création?

 

Complètement. Même si nous avons aujourd’hui accès à tout avec internet, avoir la possibilité de voyager, de rencontrer les gens, de voir l’art en personne m’apporte énormément. Voir le regard des gens sur mon travail également.

 

Quels sont les artistes contemporains qui vous touchent le plus?

 

Il y’en a tellement! Pour en citer quelques-uns, en ce moment je suis très touchée par les travaux de peintres comme Jutta Koether, Carroll Dunham, Jana Euler et David Hockney dont j’ai pu voir deux rétrospectives dernièrement (dont celle en ce moment au Centre Pompidou à Paris, que je recommande vivement!)

 

Qu’avez-vous comme  travaux en chantier actuellement?

 

Je travaille en ce moment sur une exposition au Louisiana Museum of Modern Art au Danemark, qui sera ma première réelle participation dans un musée (qui ouvrira le 9 octobre prochain), ainsi que sur mon prochain solo show à New York chez Downs & Ross qui ouvrira en février prochain. Et un petit livre également, ce qui me tient beaucoup à coeur puisqu’il joint mes deux pratiques, le graphisme et l’art.

 

Entretenez-vous  encore des contacts étroits avec le Valais?

 

Evidemment. Tout d’abord,  j’y ai ma famille, j’essaie donc d’y aller le plus souvent possible. Je travaille également en tant que graphiste pour le Musée d’art du Valais. J’y garde aussi beaucoup d’excellents amis d’enfance et du collège. Et surtout je suis pour toujours amoureuse de mon pays qu’est le Valais! (jmt)

 

 

 

 

 

 

Bio express

 

Louisa Gagliardi :

 

1989  Naissance  à Sion.

 

2012  Elle reçoit un bachelor en design graphique de l’ECAL (Ecole cantonale d’art de Lausanne)

 

2014   Bourses fédérales de design pour son travail d’illustration et de graphisme.

 

 

Depuis 2015, Louisa Gagliardi focalise son travail sur sa pratique de peinture.

 

2016   Elle complète une résidence de 6 mois à la Fondation Suisse à Paris, offerte par le Canton du Valais, ainsi qu’une résidence de 2 mois à Los Angeles. Elle a récemment exposé, entre autres, à Pilar Corrias, Londres; Rodolphe Janssen, Belgique; LUMA Foundation, Zürich; Antenna Space, Shanghai; Tomorrow Gallery, New York, Istituto Svizzero, Rome et a été publiée dans le livre Vitamin P3: New Perspective on Painting, publié chez Phaidon.

Louisa Gagliardi travaille et vit à Zürich. 

Une oeuvre de Louisa Gagliardi

Une oeuvre de Louisa Gagliardi

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18 octobre 2017 3 18 /10 /octobre /2017 17:29

 

L’atelier « 16art » de Chez Paou a réalisé en octobre 2017 à Sion une exposition  hors du commun. Les artisans-artistes ont ainsi insufflé  une seconde vie à des objets abandonnés.

 

«L’existence n’est pas pour tous  pas un long fleuve tranquille. Les cabossés de la vie de Chez Paou en savent quelque chose »  affirme Jacques Gasser, organisateur  d’une exposition inédite  à la galerie de la Treille. Une expo   qui vient valoriser leur engagement  dans une expérience créative étonnante, ils fabriquent des objets utilitaires et des sculptures avec des matériaux de récupération.   « Pour eux il est primordial de pouvoir se reconstruire après des parcours chaotiques qui souvent les ont  fait douter d’eux, ne plus croire en rien et même se mettre en état de révolte ou de dépression.»

Un second souffle vital
 L’atelier 16art propose ainsi  une démarche très originale: « donner une seconde vie à des objets abandonnés au bord du chemin, un peu comme leurs auteurs souvent trop seuls, et  leur apporter un second souffle, une envie de vivre, un esprit positif. »
 Une entreprise reconstructrice  pour ces artisans- artistes qui récupèrent, transforment et réhabilitent des matériaux abîmés, le tout également  dans un souci écologique. 

Une grande famille soudée
Le parcours de vie de Georges Antoniotti, l’un de participants,est éloquent et sa présence dans cette expo forte et symbolique : «après avoir eu des gros soucis de santé, je me suis retrouvé dans la dèche,  sans logement, et Chez Paou a été pour moi un port d’attache. » La participation à 16arts ? il l’évoque avec enthousiasme : « ces créations que nous montrons à la Diète représentent un grande satisfaction ; c’est énorme d’être là, fantastique, avec 16arts j’occupe mes journées, pense à autre chose, et puis, pour moi, qui suis très sociable cela permet de créer des liens. Maintenant cela fait 7 ans que je suis indépendant mais je viens régulièrement fabriquer des sacs à main, des trousses de crayons, des sacs en bandoulière… » Une grande famille en quelque sorte que ce sexagénaire apprécie au plus haut point et qui lui tient le moral au beau fixe.

Pour Sergio qui a réalisé toutes les soudures des pièces en métal il relève: « les maîtres socio-professionnels m’ont beaucoup aidé. » Et puis comme il le souligne « il règne une bonne ambiance dans l’atelier, on se retrouve entre copains, on est joyeux, souriants, et puis il y a aussi une certaine liberté qui est très sympathique. »

L’ exposition  exige également de la part des artistes qui ont fait montre de courage de grandes qualités esthétiques et manuelles. Leur expérience de vie prend forme au travers d’un engagement qui se traduit par des œuvres traversées d’énergies et d’un dynamisme créateur. Un univers sonore de Dimitri Güdemann  habille cette exposition dont la production a été supervisée par Enrico Margnetti.

 

 

 

La Fondation Chez Paou s’engage et se montre

Cette exposition de l’atelier 16art   est organisée sous l’égide la Fondation Chez Paou, qui suit, accompagne et soutient des adultes en situation de précarité et qui se trouvent souvent sans logement.

« L’objectif de l’exposition est faire réfléchir le visiteur au lien qui naît et se développe entre un individu et son environnement, sa famille,ses proches. Elle propose de questionner le spectateur dans les représentations qu’il en a et ouvre de nouvelles voies sur l’approche et l’appréhension  de la problématique de la précarité ». Les œuvres présentées à la Treille sont d’une diversité impressionnante, avec des luminaires réalisés à partir de métaux et bois récupérés, des tables et mobiliers qui naissent à partir de palettes à qui on a assigné un nouveau statut et une nouvelle fonction, des sculptures en métal, des trousses et sacs en pneus et chambres à air. Une chaîne de fabrication qui implique des bénéficaires de la Fondation, qui sont par ailleurs des artisans de qualité au sein de l’atelier 16art et dont David Fournier  a intégré les portraits dans la l’exposition de la galerie de la Diète. Ces artisans-artistes ont fréquemment eu des parcours sinueux qui peuvent se lire sur les sillons et les rides qui creusent leurs visages qui sont d’une authenticité, pureté, simplicité remarquables.

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15 octobre 2017 7 15 /10 /octobre /2017 19:04

Les alpages roussis

le sommeil nocturne

des forêts lambrissées

les étoiles qui basculent

derrière le mont

le vol feutré

des chauve-souris

l'eau de la nuit automnale

est pure et vierge

le corps et l'âme

s'unissent dans une sérénité

d'opale lumineuse

inspiration d'un espace sans limites

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13 octobre 2017 5 13 /10 /octobre /2017 16:42
  1. L'auteur David Germanier, originaire de Nendaz  et résidant actuellement dans le canton de Vaud a publié cette année un roman aux éditions de l'Aire "Aimer la vitesse, le chianti, une actrice suédoise..."
  2. Voyage et dépaysement avec une écriture vive, rythmée, non dénuée d'humour.. Interview.
  3. Qu’est ce qui vous a amené à l’écriture et depuis quand pratiquez-vous l’art littéraire ?
  4. Pendant ma scolarité j’ai toujours été très à l’aise et heureux avec l’exercice tant redouté de la rédaction et de la dissertation. Même si j’ai vu longtemps mon père écrire et publier pour son travail de secrétaire communal et pour raconter les gens de sa région, mon choix de franchir le pas et d’oser porter à la lumière mon travail n’est pas dû à « une contagion » héréditaire. Ma démarche artistique est différente. Les sujets que je traite ne sont pas du tout ceux qui auront préoccupé mon père durant sa vie d’écrivain.  La lecture assidue et mes voyages ont été les véritables déclencheurs de l’aventure. Retrouver, de manière détournée, les odeurs intimes, les saveurs - peut-être perdues à jamais - des paysages traversés.
     
    Concrètement, j’ai débuté sérieusement il y a trois ans par l’écriture de « Singapore Flyer », un premier roman (non publié). Je narre la rencontre forcement sulfureuse d’une pilleuse internationale de musées et d’un jeune prodige de la peinture contemporaine. Elle vole par métier ce que lui s’éperdue à créer… Tout les oppose. Mais l’amour oblige parfois les gens à devoir prendre des risques invraisemblables pour le sauver.
     
    En juin 2016 j’ai publié à compte d’auteur un recueil de poésie intitulé « La petite-fille d’Amerigo ». Une fois le virus inoculé, il est trop tard pour s’arrêter…
     
  1. Pouvez-vous, en quelques phrases, résumer votre premier ouvrage aux éditions de l’Aire, et donner envie au lecteur de vous lire en lui dévoilant quelques points de repères essentiels, quelques jalons de votre narration ?

En quelques phrases : il s’agit de l’histoire d’un écrivain en panne d’inspiration. Désabusé, il décide (par désespoir) d’installer son bureau d’écriture à même le sable brûlant de la plage la plus sauvage du sud de la Californie. L’apparition dans les rouages d’un inattendu grain de sable va rapidement faire complètement « foirer » son impossible labeur.

Mais qui est donc cette mystérieuse femme qui un lundi matin étend son linge de bain à côté de lui ? Pourquoi et comment réussira-elle à l’attirer – malgré lui, malgré sa peur de l’eau - dans les rouleaux déjantés et orageux du Pacifique ? Et que dire de ce serpent ? Sinon que devenu jaloux et agressif il réussira à envoyer en enfer notre écrivain. Un pur enfer de romancier, avec son cortège de nostalgies, d’abandons, de ruffians, de palaces niçois, d’amours improbables, le tout sur fond de découverte de quelques lieux mythiques de la Riviera italienne.

Et si la mort se tenait finalement en embuscade au bout de la route ?

L’autre jour mon éditeur me disait, qu’à bien réfléchir, mon roman devait se découvrir, allongé confortablement sur le sable chaud des vacances. J’ai bien aimé cette idée et je serais enchanté que mes lecteurs le découvrent de cette manière-là. Je les encourage. Même si - entendons-nous bien - la probabilité qu’un mamba vert et qu’une jeune-femme à l’accent suédois ne viennent troubler leur sérénité de juilletiste restera cependant faible…

 

  1. Pour vous l’écriture est un dépaysement, une manière de voyager dans l’imaginaire, un mode de connaissance, une envie irrépressible, un besoin de respiration vital, une façon personnelle d’être au monde ?
    J’éprouve beaucoup de difficulté à expliquer mon rapport à l’écriture et à la création en général. La réponse se trouve peut-être indirectement dans les sujets abordés et le style littéraire envisagé. J’aime écrire à la première personne du singulier. Je sais cela très risqué car ainsi je m’expose inévitablement à l’habituelle confusion que les gens font entre écrivain et narrateur.
    Je constate aussi que je dois être momentanément « amouraché » d’une femme et de « sa géographie » pour trouver l’inspiration et écrire. Sans cela il ne vaut même pas la peine d’essayer, mon travail sera stérile. Par exemple, j’ai travaillé de A à Z sur Aimer la vie la vitesse avec la voix d’Alicia Vikander dans les oreilles. Porté aussi par le souvenir de la beauté inoubliable des plages à surfeurs de Malibu. La partie consciente écrit avant tout pour nous évader (moi et le lecteur) d’un quotidien qui est souvent stressant et contraignant. On peut tourner en rond, comparer jusqu’à plus soif, disserter, mais la fiction dépassera toujours la réalité. Seules ces énergies particulières que sont le sentiment amoureux, la sensualité, la poésie, le dépaysement, la beauté des êtres et de la nature me permettent d’envisager un labeur qui me tiendra forcement éveillé jusqu’à plus d’heure. Comme il est très difficile de rompre avec quelqu’un que l’on a aimé - dans les conditions d’inspiration décrites plus haut - j’avoue qu’il peut être très pesant et triste de mettre un point final à une histoire. D’ailleurs si vous lisez bien les ultimes pages de mon roman, vous vous  apercevrez que l’aventure du narrateur et de sa muse n’est pas vraiment terminée…
     
    Pour ce qui est de mon inconscient, les choses sont beaucoup plus compliquées et « souterraines ». Comment expliquer, qu’une fois les scènes « aquatiques » d’Aimer la vie la vitesse… bouclées, j’aie décidé de vaincre ma peur originelle de l’eau et d’apprendre à nager à quarante-deux, prenant complètement (et de manière irréversible) à contre-pied mon ancienne existence terrienne de « bon valaisan » ?
    Je peux facilement me retrouver dans votre ultime proposition, une façon personnelle d’être au monde.
     
  2. A quel écrivain francophone ou d’ailleurs vous rattacheriez-vous ?
    Je n’arrive pas à départager deux écrivains qui m’inspirent particulièrement. Il s’agit d’Olivier Rolin et de Christophe Ono-dit-Biot. Tous les deux maîtrisent à la perfection la déclinaison d’ingrédients qui me préoccupent aussi et guident constamment mon travail: la recherche de la perfection dans le style d’écriture, la sensualité du récit, l’omniprésence de l’attirance homme-femme comme trame narrative et la déclinaison du voyage sous toutes ses formes.
    Récemment, j’ai pleuré (en cachette) après avoir dévoré et terminé en une nuit « Une vie à t’écrire » de l’écrivaine espagnole Julia Montejo. Un véritable trésor traduit en français depuis peu.

Je garde aussi à proximité immédiate deux chefs d’œuvre (une nouvelle et un roman) de la littérature anglophone. Je les rouvre régulièrement, surtout lorsque tout va mal. « L’étrange contrée » d’Ernest Hemingway et « L’avenue des mystères » de John Irving.

Enfin lorsque je monte dans un avion pour un vol long-courrier, toujours j’emporte avec moi « Du monde entier au cœur du monde » de Blaise Cendrars. L’exemplaire qui m’accompagne au fil des ans sert régulièrement d’herbier aux fleurs des versants jaunis d’Hollywood et des forets pluviales malaises.

  1. Quels écrivains valaisans vous touchent profondément ? Y-en-a-t-il ?
    Sans hésiter: le philosophe Alexandre Jollien !
     
    Mais pour être honnête je n’ai jamais eu de considération particulière pour l’idée du régionalisme, ni dans mes lectures, ni dans mon quotidien de Valaisan devenu, au fil de l’exil, un Vaudois d’adoption. Mes (éventuelles) racines n’ont jamais été pour moi une source de fierté ou de différence. Au contraire, j’entrevois désormais des indices qui me font fortement douter : la naissance qui donne matérialité aux origines d’un enfant n’est peut-être pas, comme on le croit usuellement, le tout début de l’histoire d’une vie. J’aborderai d’ailleurs ce sujet dans mon prochain roman.
     
    Personnellement, j’aime beaucoup Noëlle Revaz. Je la considère comme la romancière-phare du canton, même si je crois qu’elle ne vit pas actuellement en Valais. Gardez-le pour vous, mais j’aimerais bien passer une journée avec elle, faire sa connaissance, découvrir son environnement de création. Comprendre « son » Valais intime et ses racines.
     
  2. Avez-vous des projets ou des chantiers en route ?
    Depuis quelques mois je travaille sur un nouveau roman. Je n’en ai pas fini avec les histoires d’amour et de grand large. Depuis mon récent apprentissage tellement illogique et inexpliqué, une citation de Paul Eluard malmène le peu d’esprit cartésien qu’il reste encore en moi. Elle en sera le fil conducteur de cette nouvelle intrigue qui forcera mes lecteurs à entreprendre une longue et profonde apnée en compagnie de mes personnages. Plonger avec eux dans cet invraisemblable cimetière marin qu’est devenu au fil des ans la Mer Méditerranée… Et s’il n’y avait pas de hasard ? S’il n’y avait que des rendez-vous?
     
  3. Comment conciliez-vous vie professionnelle et écriture ?
    Concilier écriture et vie professionnelle exige de dormir peu et de ne jamais envisager l’utilité d’une grasse matinée. Mes enfants trouvent que je suis devenu hyperactif (je nage aussi deux fois par jour). Les années passant, ma femme constate que je ne fonctionne bien qu’avec le moteur de la passion chevillée au corps.
David Germanier

David Germanier

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