«Gare au gorille», c’est le dernier roman de Narcisse Praz, un écrivain à la verve libertaire et légendaire maintenant, qui depuis des décennies lutte pour la liberté d’expression, d’opinion, , de religion ou de non-religion....
En cette période troublée ou l’église catholique doit subir des attaques de toutes parts sur la question de la pédophilie, le sujet n’a pas échappé à Narcisse Praz qui dans sa jeunesse a également connu quelques épisodes scabreux dans un séminaire de Suisse romande où il aurait dû commencer des études pour devenir prêtre.
Disons que c’est plutôt son entourage et la pression sociale qui à l’époque l’avaient quelque peu orienté dans cette voie; il faut dire qu’au début du XXème siècle chaque famille ou presque des vallées latérales valaisannes avait l’un de ses membres qui faisait la prêtrise: soit un «régent», un curé ou un militaire ou si possible les trois à la fois, de quoi gagner le billet pour le paradis.
Un brûlot de l’écrivain nendard qui parle au sujet de son livre d’un «témoignage qui démonte le mécanisme de la «machine infernale» par lequel, dans ses séminaires, internats et juvénats l’Eglise catholique instruit ses futurs prêtres à la haine et au mépris proclamé envers la Femme pécheresse, héritière, de la divine malédiction du Jardin d’EDEN. »
Et Narcisse Praz de nous parler aussi de Henry de Montherlant qui exalte jusqu’au sublime l’inclinaison de l’abbé des Pradts pour l’un de ses élèves et jeune éphèbe; et Narcisse Praz de dire que l’abbé des Pradts n’a vraiment rien d’un saint homme mais tout d’un prédateur...
Narcisse Praz nous raconte ses années dans les internats ordonnés et régentés par des prêtres, alors qu’il était encore adolescent, et de démonter les rouages psychologiques et sociaux de toute cette machinerie qui l’a happée jeune garçon... Du Narcisse Praz, tout craché. «Gare au gorille» de Narcisse Praz, aux éditions libertaires.