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15 juillet 2009 3 15 /07 /juillet /2009 19:16
«Je te tiendrai la main» le livre de Isabelle Guisan nous offre une regard aiguisé sur l’univers des maisons de retraites: «une polyphonie un peu particulière autour du vieillissement» avec ses rumeurs, ses murmures, ses cris, ses chuchotements, se angoisses, ses espérances aussi.
Un neuvième ouvrage pour cette écrivaine voyageuses, chroniqueuse attentive à la poésie du quotidien, qui s’intéressant aux autres se penche également sur son propre vieillissement, qui va de pair avec celui d’une société toute entière en train de s’effriter dans certains de ses fondements de solidarité et de responsabilité.
Le monde des EMS est un univers à part, un monde clos, confiné, reclus parfois, fermé sur-lui-même en quelque sorte dans lequel, toute personne en y arrivant vit un chavirement complet, une transformation abrupte des habitudes, avec une perte des repères des jalons, des schémas mentaux au rythme desquels il vivait.
Ce sont souvent la maladie, la solitude, la détresse exstentielle qui amènent les personne âgées dans ces établissements: au départ la situation est déjà déstabilisante, et l’entrée dans un home n’est de loin pas quelque chose d’anodin.
 Dans le livre de Isabelle Guisan «Sophie débarque du monde du théâ’tre dans celui des maisons de retraite. Elle est saisie d’emblée par l’écho des voix contrastées qui résonnent à Bellevue, le vaste établissement médico-social qui l’engage pour stimuler le dialogue. Confidence, cris et rumeurs s’y rencontrent, s’y entrechoquent parfois...»
Le livre de Isabelle Guisan recouvre des faits précis, clairs, concrets, qui ont trait à une réalité matérielle, psychologique, sociale; il tient de « l’observation documentaire et du récit littéraire.»
L’ouvrage avance au rythme lent, monocorde, patient des résidences pour personnes âgées, qui alterne avec le monologue de l’héroïne du livre.
Il y a le rituel des repas qui scandent la journée, comme les soins, les animations qui ouvrent un peu les horizons des résidents.
La parole, le toucher, le contact par le regard et les mains, la parole douce et attentionnée prennent une importance particulière, alors qu’avec l’âge les traits de caractère s’exacerbent parfois,devenant presque insupportables pour certains. Le dialogue, les confidences, le vécu permettent de sublimer une souffrance latente, qui vit en pointillé dans cet âge de la vie si particulier.
Un ouvrage de Isabelle guisan aux éditions de l’Aire.
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