Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
10 décembre 2012 1 10 /12 /décembre /2012 15:31

farquet_les_jours-1-.gif 

Un nouveau livre vient de sortir aux éditions de l’Aire sous la plume de Raymond Farquet:«Les Jours s’en vont , je demeure»: un vers d’Apollinaire pour un kaléidoscope, un ensemble de textes qui ont jalonné des moments importants ou plus séculiers de l’existence de l’auteur, des «confessions disparates»: «c’est un ensemble désarticulé, le reste fossile d’une vie, avec ses copeaux de souvenirs, ses réflexions qui se heurtent, se contredisent comme dans l’existence...»

Une suite de petits récits qui nous conduisent sur les chemins du quotidien, qui nous donnent à découvrir et voir des états d’âme, des paysages intérieurs, des territoires connus et inconnus, des vies rêvées, des instants de bonheur, de doute, d’angoisse, des élans et des désirs, des pensées cueillies sur le bord du sentier...

Raymond Farquet nous parle des «restes d’un être humain ordinaire» qui se retrouvent et se répètent dans le temps comme un peintre dans l’espace. qui peut parler durant des jours, des années d’un même paysage comme la Montagne Sainte-Victoire pour Cézanne, les Nymphéas de Monnet, l’Homme qui marche de Giacometti, les sérigraphies d’Andy Warhol... des bouts d’histoires et de destins qui s’enchaînent et se prolongent, se contredisent et se complètent.

Raymond Farquet nous parle du quotidien, de philosophie, d’urbanisme, de livres, d’enseignementmais également d’écrivains valaisans comme Zermatten ou Chappaz...

L’écrivain hésensard a selon Farquet été le premier à écrire des romans alpestres, mêlant modernité et rusticité, avec derrière ses écrits un zeste de Gonzague de Reynold et un peu de Ramuz derrière ses drames. Mais il y met des bémols: «la musique de Maurice Zermatten est embrumée. Celle de Chappaz tout en soubresauts avec de fraîches cascades. Ce dernier est un saule qui trempe sa plume dans l’eau des torrents. Il faudrait percevoir Maurice Zermatten comme un romancier en pantoufle alors que la poésie émotionnelle de Chappaz s’approche des sources avec des souliers à clous. ....Zermatten écrit comme un professeur enseigne, comme un notable.... Zermatten conserve une belle surface valaisanne parce que ses romans sont de plein-pied avec les massifs qui nous entourent Zermatten...» mais Farquet tourve ses écrits un peu neutres.

Farquet nous parle sussi des liens étroits avec la nature, de cette symbiose et de ses vibrations qui l’ont toujours tenu éveillé: «J’étais souvent un Olivier Messiaen forestier. Il suffisait que j’introduise mes pas dans les bois pour écouter, sur les épicéas, l’appel ds mésanges bleues. Je recopiais les oiseaux avec mots...».

Un souffle cosmique, une intimité, une complicité avec les paysages valaisans, un amour fou d’un pays... une connivence qui l’emmenera par moment vers les grandes profondeurs, et les élévations aériennes. Raymond Farquet nous parle aussi de sa bibliothèque, du vin, de Sion, de Genève, un ensemble de lieux, de personnages, de substances divines... qui nous mettent en relation avec nous-mêmes et avec notre pays de montagnes, de lacs, de forêts, de plaines.

 

Raymond Farquet, «Les Jours s’en vont, je demeure» aux éditions de l’Aire.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog de jean-marc theytaz
  • : Textes poétiques, de création- Textes critiques sur des expositions d'art, des sorties de nouveaux livres en Valais et en Suisse.
  • Contact

Recherche

Liens