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27 mai 2013 1 27 /05 /mai /2013 17:26

Les Editions l’Aire bleue viennent

de publier «Les petits misogynes

»deCarlSpitteler.

Ce récit,

une nouvelle, fait partie des souvenirs

d’enfance de l’auteur datant

des années 1850-1855 et a

été publié dans la «Nouvelle Gazette

de Zurich»; elle a par la

suite été modifiée, remaniée,

corrigée pour une publication à

part en 1907.

Carl Spitteler fut soutenu par

des écrivains comme Romain

Rolland. Gottfried Keller s’en

prendra à son refus de réalisme

alors que Conrad-Ferdinand

Meyer demeurera à distance de

son oeuvre. Son existence sera

dure, laborieuse et fatigante jusqu’à

lacinquantaine, restantconfiné

entre les salles de rédactions

et les salles de classe où il exerçait.

A 45 ans la mort de ses

beaux-parents lui valut un héritage

confortable qui lui permit

de s’adonner pleinement à l’écriture.

«Les petits misogynes» propose

dans le personnage deMax

l’étudiant-fantoche, une image

du jeuneCarl en proie à ses tourments

«romantique,rejetédetous,

 

à la fois follet et sagace» comme

nous le ditHenriDeblüe.

 

Le texte de Spitteler contient

de nombreuses touches de poésie,

avec des descriptions précises,

audacieuses, fraîches: «un

moment du jour,une rue du village,

une trouée de soleil, un chemin,

l’ombre de la forêt profonde, un

geste, un visage....» tout un ensemble de détails,

detableaux,de

galeries de portraits aussi qui

créent une atmosphère, une ambiance,

un climat hors du commun

avec un degré de réalisme

et de vérité étonnant, nous faisant

découvrir les méandres et

les rêves d’un monde de l’enfance.

Le récit relate l’épopée de trois

enfants dans une randonnée peu

commune avec de menus drames,

des scènes de séduction, de

ruptures, de confrontations anodines

ou plus graves mais dans

cette échappée«rien de mièvre ou

de complaisant. Une grande justesse

toujours, et parfois de la hardiesse

psychologique...»

Un monde enfantin à l’horizon

duquel se profile comme nous le

dit Henri Deblüe «le monde des

adultes, tutélaire, souvent trouble,

douloureux, parfois tragique».  Et

HenriDeblüe de comparer cette

nouvelle à une réussite littéraire

àplacer à côtédes meilleurs nouvelles

de Gotthelf,Meyer et Keller.

 

«Les petits misogynes» de Carl Spitteler

aux Editions de l’Aire bleue.

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