Élévation et pesanteur je me couche dans la neige légère suspendu dans une blanche incandescence entre chenille et papillon
Eine farbige Klarheit in der Ebene ein Baum im Schnee und der schwarze Vogel allein auf dem Weg unter dem Himmel
Die weisse Sonne der Stein im Fluss das Stillleben des Waldes und du allein in der Nacht
Die Stille im Haus und die Buchstaben eines Himmels in meinem Kopf
Saison de la transparence Dans la construction ouverte et aérienne des sorbiers solitaires un vol de jaseurs boréaux le repas est bon le voyage fut long
Le crave à bec rouge sur l’herbe sèche et jaune de janvier la brume traînante une clarté sablonneuse et le silence en spirale en bordure de fo
Le crave à bec rouge sur l’herbe jaune et sèche de janvier la brume traînante une clarté sablonneuse et le silence en spirale en lisière de forêt ses inflexions sa fluidité sa musique lovée entre les branches des noisetiers
Moineau petit ses pépiements qui glissent dans le silence comme une eau verte dans la clairière et un vent aigu dans les branches des saules argentés sur les berges fluviales
Le veilleur allume les becs de gaz La rue prolonge le jour alangui sur les façades de briques rouges Les terrasses parlent en un doux murmure Dans les alcôves les amants laissent parler leurs corps enlassés doux secrets d’un été oublié
Un muret de pierres sèches le poids de sa présence granitique sur l’étendue déserte sa peau de lichens lessivés et les tremblements de ses émotions centenaires son cœur de sang nyrtillé dans la paume de mes mains
Glacier de vagues et de vives écorchures pages de vélin et de peau de truite langage minimaliste pour serrer le lointain et l’infini par la gorge
Sur les pages d’une neige de satin court le vent du sud calligraphe des airs dessine des lignes qui sont des épures des pétales de muguet des symboles aériens adjointure magique avec les astres du ciel
Fleur de lilas dans un coin de la mémoire pour traverser la solitude bleue de l’hiver Frange temporelle accrochée aux reflets de l’étang gelé réunit les mots de prophètes et des moniales de ce château de silence Le vent est passé sous la porte l’instant...
En suivant la lisière de la forêt fûts d’épicéa mélèzes échevelés des harpes éoliennes qui jouent une musique subtile et tendre dans la tiède après-midi d’un février nistalgique
Bière ambrée fleuve reptilien le ciel s’est fragmenté sur la surface de l’eau le vent souffle dans les combes enneigées réveille les lagopèdes pétrifiés par le froid union organique du haut et du bas de l’instant et de l’infini étoilé silence de corail...
Fusion organique la neige et l’anémone le sable du désert et le soleil blanc l’incandescence de ton iris et l’eau verte du glacier le jour descend sur la corniche effilée le silence un quartz fumé au fond de la gorge
Tables de marbre et de gypse vagues ondulantes de soie blanche fleurissement à l’aube naissante de pétales de nacre d’hosties luminescentes les grands vergers d’abricotiers flottent dans le matin de givre transparent fulgurance d’une éphémère éternité...
Fleur de sel sur la peau douce de l’aube fleurs de magnolias ivoire et marbre et tes mains chaudes et bienveillantes dans l’eau pue de nos étreintes
Ombres terreuses creusées dans les méplats de la clairière soleil brisé par les branchages des noisetiers une rosace de chapelle secrète nait dans les interstices de l’heure lente et vibrante la saison a des parfums de sous-bois des noeuds de rythmes...
Un océan chargé de murmures Une allée de porphyre et de pétales blancs Une gorgée de vents chauds l'aube s'ouvre comme une orchidée sur tes paupières humides
Glisser entre les roseaux dans l’eau verte du canal rejoindre les faisceaux de lumière fins comme des anguilles y jeter des cendres émeraude Dans le berceau de l’ombre fuyante retrouver le centre de ce cercle autour duquel bat mon coeur entre neige glace...
L'humidité de l'herbe à l'aube naissante Le soleil éclaté des pissenlits dans la fraîche prairie Les pétales de gypse aux lèvres entrouvertes des vergers Et dans le midi de la vallée Une blessure vivante La rivière et ses écumes blanches
Soleil foudroyé soleil étranglé lumière fluide et chaude voûte de cathédrale table d''émeraude Du soleil partout toujours jusque dans la foudre et l'amour fou
La nuit est verte et liquide améthyste et malachite foyer éloge célébration je te vois concentration et vaporisation s’installer entre la solitude et l’amour près de la lisière et du bosquet ajouré avec dans la main un bouquet de pavots sanglants et un...