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23 novembre 2012 5 23 /11 /novembre /2012 21:34

Dans les flammes du fleuve

les chagrins des inconnus

et des solitaires

les prières de nos matins brumeux

les secrets des algues vertes

leurs chevelures sauvages

la fluidité de ta parole

le vent reposé

les pleurs essuyés

et cette marche

lente et régulière

vers un lendemain de feu6357470719_be7edc282e.jpg

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19 novembre 2012 1 19 /11 /novembre /2012 16:35

 

 

 

 

_MG_0056--2-.jpgDes griffures, des blessures, des lacérations laissées sur un fond uni ou chamarré, des bribes de mémoire, des souvenirs ou des interventions, des empreintes, les peintures réalisées par le peintre haut-valaisan Walter Willisch sont actuellement de l’ordre de l’abstrait, et nous pouvons les découvrir au Château de Venthône jusqu’au 9 décembre.

 

«Ma voie s’est trouvée tracée dès que je fis confiance à l’irrationnel en moi...

 

» nous dit le peintre.

Si sa première période avec des tonalités sombres à dominante bleu nuit, nous donnait à découvrir un univers à la fois intime et plus lointain, celui de ses grands-parents, paysans de montagne, Walter Willisch a opéré dans les années 80 un tournant décisif qui l’a amené à explorer ses espaces intérieurs, ses interrogations spirituelles aussi, ses appétits de méditation.

Comme nous le dit Françoise de Preux, critique d’art et responsable des expositions au Château de Venthône,

«...dès lors il a composé des œuvres abstraites, fascinants champs de couleurs, fonds brumeux où sont incrustés des signes peints ou gravés, juxtapositions de lignes ou de bandes colorées, propices au vagabondage de l’imagination, invitation à la méditation...

»

  

 

Variations et fantaisie

Les tableaux de Willisch malgré cette évolution vers l’abstrait sont demeurés fidèles au bleu que l’on retrouve fréquemment chez lui , des superpositions , associations de variations et de couleurs nuancées, des répétitions qui nous offrent un langage varié, confinant autant au surréalisme qu’à une certaine forme d’imagination infinie. «

Intensité du coloris, maîtrise de la composition, puissance de l’évocation, telle est la moisson que nous offrent les œuvres de maturité de Walter Willisch

» comme le souligne l’historien d’art Steffan Biffiger.

Les tableaux de Willisch nous proposent des plages de lumière océanique, aquatique, des fonds marins où l’on peut se perdre, découvrir des signes gravés sur des racines imaginaires, enchevêtrements et entrelacements de lignes qui possèdent d’étranges vertus incantatoires.

Le cosmique se mêle à l’intime, à l’intérieur de notre être dans une fusion incandescente.

 

 

Le château de Venthône accueille l’exposition de Walter Willisch du 17 novembre au 9 décembre 2012; vernissage le vendredi 16

.

Légende:Walter Willisch affectionne les bleus. ldd

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9 novembre 2012 5 09 /11 /novembre /2012 17:36

images-copie-4.jpg 

Cette année l’on célèbre les 100 ans de la naissance de Corinna Bille: une écrivaine romande qui a une dimension internationale et qui a épousé un autre grand écrivain, valaisan lui, Maurice Chappaz.

 

 

Née le 29 août 1912 à Lausanne et décédée le 24 octobre 1979 à Sierre elle est la sœur de René-Pierre Bille, photographe et cinéaste animalier et la fille d’Edmond Bille et de Catherine Tapparel.

Gilberte Favre, écrivaine et journaliste également, a publié un ouvrage aux éditions de l’Aire bleue qui nous raconte un peu sa vie, celle de sa famille avec moult détails et renseignements, une mine d’or pour qui est avide de découvrir les méandres d’un itinéraire hors du commun et riche en événements.

 

 

Un itinéraire

hors du commun

Le père de Corinna, Edmond Bille, est venu en Valais où il a fait construire une grande demeure à Sierre, un château en fait, Le Paradou. Les Bille font partie des grandes familles neuchateloises, et avait une situation financière aisée même si elle connaîtra plus tard des difficultés après le krach boursier qui affecta également les actions Nestlé qu’elle possédait.

 

Les membres de la famille Bille avaient une fibre artistique et créatrice, Corinna en hérita et développa ses dons. Elle épousa en premières noces un acteur,Vital Geymond, avec qui elle ne resta que peu de temps (elle fit d’ailleurs annuler son mariage qui n’avait pas été consommé).

Corinna Bille fréquenta ou rencontra divers grands écrivains dont Jean-Jouve, Romain Rolland, Panaït Istrati... et sa vocation, l’appel de l’écriture intervinrent après qu’elle ait lu «Mannhatan Transfer» de Dos Passos.

Corinna Bille entretint également des liens d’amitié avec Georges Borgeaud, l’auteur du «Soleil sous Aubiac» et tomba amoureuse de Maurice Chappaz qu’elle épousa.

 

Leur vie en Valais se fit dans une communion totale avec la nature, avec les éléments, avec ce pays «biblique» qui leur convint parfaitement et qui les inspira dans nombre de leurs ouvrages: pays de lumières extrêmes et d’ombres profondes, au relief agité, aux habitants authentiques et réservés parfois, pays en profonde mutation dans les années 70. Corinna Bille avait une imagination fertile et était d’un naturel rêveur, elle était sensible aux forces telluriques et aux énergies cachées: on lui doit «Théoda», «Le Sabot de Vénus», «Bal double»... ; avec «La demoiselle sauvage» (1974, elle obtient bourse Goncourt de la nouvelle 1975) et son talent est reconnu à l’étranger. Des ouvrages traversés de tensions et de poésie, de bonheur mais aussi de tristesse parfois. Gilbert Favre nous conte nombre d’anecdotes et de faits historiques très intéressants en enrichissants pour mieux connaître le parcours de Corinna Bille, une écrivaine majeure de la francophonie.

 

  «Corinna Bille-le vrai conte de sa vie» par Gilberte Favre aux éditions de l’Aire bleue.

 

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2 novembre 2012 5 02 /11 /novembre /2012 17:38

6pg3we0.jpgIsabelle Tabin-Darbellay ne se présente plus: à chaque exposition qu’elle propose elle connaît une grand affluence de visiteurs et un franc succès comme le souligne la galeriste Suzanne Bolli. Actuellement elle a accroché ses réalisations à la galerie Grande-Fontaine à Sion, une cinquatnaine de tableaux et quelques tapisseries.

Ses œuvres plaisent, elles accrochent l’œil, avec une grande gamme de tons chauds et nuancés, une sensibilité certaine dans le rendu des paysages, une approche personnelle et variée d’un univers chaleureux.

 

Isabelle Tabin-Darbellay est née à Sion.

Elle a suivi une formation dans l’atelier d’Albert Chavaz durant plusieurs années et depuis 1973 et elle réside et travaille à Savièse.

Son parcours compte de nombreuses expositions tant en Valais, qu’à l’extérieur du canton ou en Italie, notamment en Toscane et à Venise où elle se rend fréquemment.

 

 Isabelle Tabin-Darbellay pratique les techniques à l’huile, l’aquarelle et est également très intéressée par l’art sacré: elle conçoit aussi des tapisseries finalisées par les ateliers d’Aubusson.

La peintre nous offre un monde attaché au figuratif avec des paysages, des natures mortes, des chats...: le Valais est souvent présent dans ses tableaux, un Valais qui connaît encore une certaine pureté, authenticité, une virginité, une «sauvagerie» aussi avec des montagnes massives et prégnantes, des forêts aux puits d’ombres et de lumières, des côteaux domestiqués, avec des tablards de vignes et leurs géométries, leurs agencements, leurs compositions qui touchent presque à l’art abstrait. Isabelle Tabin-Darbellay a une sensibilité qui sait rendre avec délicatesse des nuances d’atmosphères, de valeurs tonales, de sentiments que peuvent dégager des portraits ou même des paysages.

La lumière de Toscane, du Valais, des rouges vermillon, des mauves myrtillés, des jaunes dorés... tout concourt à des réussites picturales qui dégagent une grande harmonie et sérénité.

 

Exposition à la galerie Grande-Fontaine à Sion jusqu'à la fin novembre.

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24 octobre 2012 3 24 /10 /octobre /2012 16:35

6dqofd0.jpgPhotos, dessins, peintures, la première exposition de Mireille Membrez Delgado a lieu en ce moment à la galerie de la Treille à Sion.

 

 

Un mélange des genres, une polyvalence dans le propos aussi, l’artiste nous invite avec «Temps-errance» au voyage, qu’il soit géographique, temporel, subjectif. Mireille Membrez a d’abord suivi une formation dans le domaine de la photo avant de pratiquer le dessin, encre de chine et peinture.

Le cadrage, la composition graphique, la précision et l’acuité de l’œil, de la mise en page, elle connaît et cela se voit dans ses photos.

 

 Si les photos nous parlent plutôt de pays lointains les dessins nous emmènent dans un monde intérieur intéressant fait de personnages étranges , des visages qui apparaissent avec des expressions profondes, on entend le silence et «la demande parole», le trait est fin le contraste noir-blanc éloquent avec aussi des intrusions de rouge violent parfois.

 

On sent chez cette artiste une énergie intérieure et une présence qui se manifestent par un langage sûr et appuyé bien que pas toujours abouti encore, mais cela est en chemin.6vj7c81.jpg       

 

Galerie de la Treille Sion

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18 octobre 2012 4 18 /10 /octobre /2012 17:44

 

 

71s4u00.jpg

 

Raphaël Délétroz publie actuellement son deuxième ouvrage intitulé «Vivre ou Hymne à la vie»: un recueil particulier par les temps qui courent puisqu’il est écrit en alexandrins, une prouesse technique qui permet d’aller à l’essentiel de sa pensée en respectant rythme de la langue et de l’idée que l’on désire exprimer. L’auteur est professeur au collège et pratique l’écriture depuis plus de vingt ans. Il a déjà publié un livre poèmes dédiés à la féminité il y a quelques années et il remet actuellement l’ouvrage sur le métier avec «Vivre et Hymne à la vie». Interview.

 

Votre première publication déjà en alexandrins, a-t-elle trouvé un accueil favorable, cette forme d’écriture n’étant pas vraiment dans l’air du temps et ne correspondant pas à l’écriture syncopée, sautillante, elliptique des SMS que nos jeunes connaissent actuellement?

 

L’accueil fut à la hauteur de mes attentes, mais comme ce premier recueil à compte d’auteur n’a pas bénéficié d’une bonne distribution, il en a passablement souffert. Certains poèmes de cet ouvrage, plus hermétiques, ont probablement rebuté un lecteur qui vise indéniablement la facilité langagière des SMS, mais ce nouvel opus est résolument tourné vers une plus grande lisibilité, de même qu’il est accessible dans toutes les librairies en ligne.

 

La poésie en alexandrin a-t-elle sa raison d’être? est-elle un langage codifié réservé plutôt aux initiés ?

 

L’alexandrin est codifié, mais il ne nécessite aucune clé particulière pour un lecteur lambda. D’autre part, Vivre est une histoire qui se lit agréablement sans forcer une utilisation régulière du dictionnaire. Le poème est frais, les vers coulants et la lecture aisée. Tout le monde se reconnaîtra dans ces vers et les solutions qu’il offre demeurent simples, ainsi que la vie l’est.

 

La vie, la mort, des thèmes éternels, des espérances et des angoisses permanentes ?

 

Le thème de la vie peut générer certaines angoisses. Ce poème se veut un Hymne et offre une lecture très orientée vers le bonheur et la joie de vivre, même si chaque vie par définition trouve son dénouement dans un souffle ultime. Chaque angoisse appelle une espérance et permet d’avancer.

 

Pourquoi avoir fait suivre l’Hymne à la vie «d’impromptus», (Dédicaces à Marc Bonnant,_Albert Praz, vos parents)?...

 

Tous ces poèmes sont des instants capturés au fil de ma vie, un peu comme le diaporama du poète. Même si les adresses sont particulières, l’élan tend vers un but commun. En regard à Marc Bonnant, quand vous rencontrez une intelligence supérieure, qu’elle suscite amitié ou aversion, elle ne laisse pas indifférent. Pour Albert, il y a des maîtres qui exaltent les élèves, face à tant d’aisance intellectuelle, vous devenez plus sereins. Les parents sont nos guides permanents, notre refuge, c’est une présence qui épaule plus qu’elle accompagne, mais elle est prégnante.

£

«Hymne à la vie» de Raphaël Délétroz, éditions BOD

 

 

 

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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 14:17

 

 

 

71xm1a0.jpg«Je suis passionnée par les mystères du désert; je me rends régulièrement au Sahara d’où je rapporte des échantillons de sable de diverses couleurs. J’en utilise les mouvements et les pigmentations pour en vêtir mes tableaux..

.»: ainsi parle Chantal Orsat qui expose actuellement ses tableaux à la Tour lombarde à Conthey.

L’artiste, originaire de Normandie, a été galeriste durant douze ans à Villeneuve et elle s’est mise depuis plusieurs années à la peinture. Comme elle le dit elle-même

 

«grande voyageuse et nomade dans l’âme, la nature n’a jamais quitté mes toiles.»

Ses tableaux dans lesquels elle utilise l’acrylique et les techniques mixtes laissent apparaître un relief dynamique puisqu’elle réalise plusieurs couches sur la toile. «

 

Ma peinture n’est pas du pur abstrait et ne s’apparente pas non plus au figuratif. Elle se trouve à la convergence de ces deux genres. Je sors presque la peinture du tube sans utiliser de dilution, c’est ainsi que les tableaux sur carton obtiennent du relief et une personnalité bien marquée.» Parallèlement aux tableaux de Chantal Orsat vous pourrez découvrir les bijoux de facture originale et créative de Christian Lauener, artiste originaire de La-Tour-de-Peilz. Le créateur de bijoux a déjà exposé en Valais, à Viège notamment: que ce soit avec de l’or, des alliages de cobalt-chrome, de l’argent..., il sait donner vie, forme et respiration aux matières et pierres précieuses avec beaucoup d’imagination, d’originalité et de surprises. Dans ses bagues, ses pendentifs, ses bracelets, vous pouvez souvent découvrir plusieurs «niveaux de lecture» avec des formes qui délivrent suivant l’angle où on les regarde des significations différentes et multiples. A relever que Christian Lauener, a pensé aux Valaisans, proposant des bijoux où il a façonné en or notamment, des reines de la race d’Hérens: «Avec «Mozon», «La reine», «Vachelière» j’ai voulu rendre hommage aux Valaisans et à leur passion pour les combats de reine... un clin d’œil en formed’amitié...»

A la tour Lombarde, Chantal Orsat, peinture, et Christian Lauener, bijoux, jusqu’au 28 octobre. www.tourlombarde.ch

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10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 14:22

 

 

 

35.--.meme-seule-huile-50-60cm-copie-1.jpgClaudia Marin expose pour la première fois dans une galerie et c’est à Vercorin à la galerie Minuscule: un univers de couleurs vives et chantantes, de géométries, de mouvements élancés, d’arrondis et de fragmentations qui font penser parfois à une certaine forme de cubisme.

 

«Cette exposition est ma première exposition en galerie , qu’elle ait lieu ici dans cet endroit, tout Minuscule... et tout en chaleur, me plaît particulièrement....je ne suis issue d’aucune formation, ni école d’art, dès mon jeune âge attirée par toutes les formes artistiques, la danse, la photo , l’écriture, l’architecture, le design, l’artisanat, le dessin et la peinture ne m’ont jamais vraioment quittée, tout un monde dans lequel je me sens bien.»

 

L’artiste avoue peindre pour matérialiser, concrétiser, donner forme à ses rêves, pour entrer en osmose avec la beauté du monde,

«pour oser des couleurs qui me touchent, et... si souvent... peu osées.»

Emotions, passions, vibrations, musique intérieure, l’artiste nous propose des valeurs colorées toutes de force et de puissance, de vigueur et de surprise. On y voit des danseuses en mouvement, dans des figures aériennes et emblématiques de certaines danses, des atmosphères chargées, violentes, orageuses et nous pouvons aussi découvrirdes climats traversés d’énergies presque sauvages. Claudia Marin Forestal affectionne la peinture à l’huile mais s’aventure aussi dans la technique de l’acrylique, pratiquant également les collages. Elle a fréquemment avec elle son appareil de photo qui lui permet de croquer la réalité du quotidien avec ses trames, ses réseaux, ses textures, des croquis fugitifs et éphémères qui vont lui servir pour réaliser ses tableaux. Comme dit l’artiste:

«ma peinture... des regards sur mon monde, un peu de soi qui se retrouve dehors,du plaisir dans les yeux de ceux qui aiment, de la curiosité chez les autres, peindre c’est de l’ordre de la passion, c’est se remplir de ces émotions qui me font sentir vivante, c’est plein de choses qui m’ont toujours accompagnée, et qui chemineront toujours tout près...».

 

 

 

Exposition Claudia Marin Forestal, galerie Minuscule, Vercorin, jusqu’au 28 octobre-

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10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 14:16

 

Des entrelacs de lignes flottantes qui se conjuguent à l’horizon, qui se multiplient, se rejoignent et se distendent, qui forment dans leurs imbrications une forme d’orientation, de direction composant ainsi un dessin tout de mouvance et de vibrations, voilà

ln110926016-copie-1.jpges dessins d’un artiste à découvrir rapidement. Mathieu Bonvin expose actuellement à la Galerie Grande Fontaine à Sion: l’artiste qui est également musicien professionnel, violoniste de formation, est diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts de Sion et de l’Ecole de vitrail. Polyvalent il possède une fibre artistique bien développée qui lui permet de s’exprimer ans une gamme de réalisations diversifiées et originales, notamment dans l’animation culturelle et des spectacles qu’il met sur pied avec inventivité et dynamisme.

 

Un univers original et personnel

 

Mathieu Bonvin nous emmène dans des chemins particuliers avec la découverte d’architectures imposantes, de cathédrales impressionnantes et dansantes, de constructions qui semblent tremblantes mais qui respirent de manière large et envoûtante: le brou de noix, l’encre, les bruns ocre, terre de sienne, apportent à l’ensemble une atmosphère prenante.

Moscou, Saint-Pétersbourg, le Kremlin... le visiteur voyage dans un monde de mythes et de contes, un espace hors du temps, comme préservé ou créé de toutes pièces par l’artiste, un univers très personnel qui laisse parfois aussi la place à d’étranges personnages ou objets venus de nulle part.

L’exposition de la Grande-Fontaine nous donne aussi à découvrir aussi un autre visage de Mathieu Bonvin, celui des créations plus abstraites et contemporaines qui allient des collages, du papier, de la gouache, de l’encre de chine... des compositions plus hétéroclites mais qui commencent à trouver une certaine maturité. Il y a également des «nus», des «fruits», une «maternité»... un ensemble de thèmes parfois hétéroclites mais qui ont en commun une «patte» d’un artiste qui travaille, se cherche et se trouve souvent.

 

 

 

Galerie Grande Fontaine à Sion, exposition de Mathieu Bonvin jusqu’au 20 octobre.

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5 octobre 2012 5 05 /10 /octobre /2012 20:27

 

7dhjsj0.jpgGustave Cerutti,  qui expose actuellement au Château de Venthône, est l’une des figures marquantes de la peinture non figurative et abstraite en Valais.

 

 C’était dans les années 60 comme le souligne Pascal Ruedin, que notre canton s’est ouvert culturellement: «Gustave Cerutti prend place, entre 1959 et 1978 surtout, parmi les protagonistes de la modernité valaisanne.»

 

(photo robert hofer)

 

Justesse, précision, rigueur, qualité, ses tableaux et ses talents sont rapidement reconnus par des artistes comme Léo Andenmatten, Albert Chavaz, Angel Duarte, Paul Messerli, André-Paul Zeller...

 

 «La peinture de Cerutti se signale par sa radicalité constructiviste et par sa franchise chromatique. Aux «matières» sourdes de la première moitié des années 60 succèdent des toiles aux formes flottantes et arrondies, aux structures dématérialisées et à l’espace complexe.» nous dit Pascal Ruedin.Puis viendront les compositions orthogonales, les contrastes forts et bien appuyés,  des constructions géométriques fortes et puissantes avec des couleurs pures et stridentes.

 

Op ‘Art, art cinétique, art minimal, Cerutti touche à ces genres de manière engagée avant de poser ses pinceaux pour une dizaine d’années et de les reprendre en 1989.

A Venthône les couleurs en aplat de Gustave Cerutti parlent fort, par contrastes et complémentarités, par chocs et suggestions aussi, elles construisent des espaces expressifs qui nous interpellent.

Comme le dit Jean-Jacques Lerrant : « Il y a dans les peintures de Cerutti une grande franchise colorée proche de la fête de rue qui s’accommode d’un symbolisme parfois très subtil. Ou plus exactement on passe d’une forme élémentaire à de véritables signes dont le sens est occulte, tel cet œil ésotérique. Cependant les rouges, les verts, les oranges, étalés sans bavure, en aplats juxtaposés dans leur intensité, renvoient à l’autoroute, aux plaques indicatrices aussi visibles et nettes que le gilet phosphorescent des travailleurs par ciel d’orage et asphalte mouillé, aux machines industrielles désormais pimpantes et franches sous les couleurs qui illustrent leurs différents organes. Et ces couleurs sans doute participent-elles de la stridence sonore du «pop».

 Exposition Gustave Cerutti au Château de Venthône; l’artiste sera présent les samedis et dimanches 6 et 7 octobre, 13 et 14, 20 et 21, 27 et 28. Finissage dimanche 28 octobre

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