Nuit létale

Explosions solaires,
éruptions de lumières magmatiques,
la nuit s'embrase dans le lit de mes errances;
 sur le coteau les rangées rectilignes d'échallas silencieux,
qui semblent tenir sur leur tête
la nuit comme une toile de tente immobile,
et puis, près du bisse
la vipérine glissant dans le gîte des ombres lunaires.
Grouillement végétal,
la nuit creuse mon être,
comme dans un puits privé d'eau fraîche,
évanescence létale du temps et de ses lambeaux anthracite.

Comments

[Jacques Herman]

Dans le gîte des ombres lunaires... encore une formule qui fascine par l'accouplement de sa force et de sa portée mystérieuse. C'est frappant dans ton écriture: alliance fréquente de ces deux
éléments d'où sourd l'image poétique et qui en appelle une autre, mais jamais trop près de la précédente parce que tu évites soigneusement le piège de l'hypermétaphorisation dans laquelle tant de
nos collègues tombent si souvent avec délectation!

[Jacques Herman]

le lit de mes errances: encore une belle perle et un beau titre de recueil
Encore un poème tout fin, tout court, d'une grande délicatesse. Amitiés. Jacques

[jean-marc theytaz]

salut Jacques merci beaucoup pour tes petits mots. J'espère que tu te portes bien. A bientôt . Amicales salutations