Lueurs vibrillonnantes sur la peau fragile du fleuve, âmes
vacillantes et cendrées en procession, les chevaux martèlent le sable des berges, la soleil meurt dans les sillons de l'eau verte et lustrée.
Instants taillés dans l'ivoire de tes yeux, la brise se fait tendre, comme en un moment ultime et qui ne reviendra guère... La route et son noir d'asphalte courent le long du fleuve, le peuple
des cyclistes, promeneurs et aures rollers fend l'air
tiède du soir printanier, embaumé de parfums de primevères,de mauves ou de lilas, le corps et l'âme pris dans un rythme métronome, cadencé de pensées volatiles, de sentiments légers, portés par
une brise à peine perceptible.
Pèlerins modernes qui retrouvent dans l'ouverture de l'espace, entre drideaux d'arbres et prairies fuyantes, une envie de courir, de 'senvoler, de se fondre dans l'infinité de respirations libres
et profondes.
Le fleuve s'en va, il emporte avec lui, nos rêves d'apesanteur et de vastitude mélodieuse.