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3 août 2015 1 03 /08 /août /2015 17:38

~"J’utilise différents supports selon la technique choisie, le papier pour l’encre de chine, l’aquarelle ou le monotype, la toile pour la peinture acrylique, c’est ma façon d’approcher le thème du paysage,avec une plus grande possibilité d’expressions propres à chaque technique.»

Marie Escher-Lude nous a offert à la Galerie Grande-Fontaine, à plusieurs reprises, des tableaux émouvants, des espaces déserts enfouis sous la neige, passages du vent qui fouette, balaie, nourrit... silhouettes de granges à la lisière des forêts, de fermes, de maisons confrontées au silence hivernal, montagnes inscrites dans la vastitude, seules, fortes de leur présence optique qui définit une place dans l’espace-temps qui nous entoure, les œuvres de Marie Escher-Lude nous emportent dans un univers sobre et dépouillé.

Des toiles acryliques, des huiles, des aquarelles, des monotypes.

«Pour moi les blancs sont une respiration, l’espace infini et le silence de la neige, douceur des formes, la neige me fascine et j’essaie de le partager dans ma peinture.» nous dit l’artiste.

Une diversité de techniques qui ont une cohérence, une unité esthétique indéniable, celle d’une économie de moyens et d’une retenue qui apportent une force et un souffle à l’ensemble des tableaux. Les atmosphères et les ambiances qui se dégagent de ses tableaux sont prégnantes , elles génèrent une forme de spiritualité due entre autres à la sérénité des compositions, à une forme d’architecture qui pose les paysages, les objets, les situations, l’être humain, comme dans une équation faite d’équilibre, de mesure, de pondération finale..

. La particularité de la dernière exposition est que l’on y voit aussi la présence des noirs: «Ma peinture explore les noirs, le mystère, les profondeurs, la possibilité de grands contrastes, une attirance pour le non-visible, la place pour la suggestion...» mais il y a aussi le printemps, l’été: « les verts sont le résultat de l’émotion ressentie avec la découverte d’une magnifique nature sauvage en Albanie, les montagnes, les fleuves et leurs méandres, et d’un été généreux en pluies qui m’a fait découvrir la beauté et la multitude de verts de nos paysages.»

Comme le dit Henri Maître: «Les œuvres de Marie Escher-Lude sont construites parfois en tonalités affirmées, pleines de volumes et d’espaces délimités, comme pour y célébrer un certain mystère; d’autres fois en plages horizontales ou obliques, ouvertes vers des horizons non définis, comme pour inviter à l’évasion. Marie Escher-Lude utilise des techniques différentes pour adapter son travail au sujet inspirateur et à l’exploration artistique qu’elle entreprend dans son atelier; pour cette exploration intervient souvent une volonté d’expérimentation qui est source de créativité.» L’artiste sierroise a suivi une formation artistique Ecole des Beaux-Arts, à Sion, puis une • formation pédagogique (diplôme d’enseignement primaire 1978) et brevet d’enseignement dessin et peinture à l’Université de Berne (1981). Elle a enseigné le dessin et la peinture dans différents établissements (école primaire, enseignement spécialisé, cycle d’orientation, collège, cours de peinture pour chômeurs) • anime des cours de peinture / dessin pour adultes dans son atelier • différents mandats artistiques d’importance comme: ◦conception du cortège du centenaire de la station de Crans/Montana, 1997 ◦prise en charge de la peinture des décors du spectacle Carmen à Vercorin avec des chômeurs dans le cadre du CEPEQ, 2003 ◦création de scènes sur le thème du Petit Prince de St. Exupéry pour la décoration du village de St.Luc (20 ans de la société d’astronomie)...

Escher-Lude, peintre de la lumière
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